Propos du pape François
Extraits de l’interview du pape François aux revues culturelles jésuites , août 2013
"Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité.
Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille.
Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste.
Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas. L’Église s’est parfois laissé enfermer dans des petites choses, de petits préceptes. Le plus important est la première annonce : “Jésus Christ t’a sauvé !”
[...]
Au lieu d’être seulement une Église qui accueille et qui reçoit en tenant les portes ouvertes, efforçons-nous d’être une Église qui trouve de nouvelles routes, qui est capable de sortir d’elle-même et d’aller vers celui qui ne la fréquente pas, qui s’en est allé ou qui est indifférent.
Parfois celui qui s’en est allé l’a fait pour des raisons qui, bien comprises et évaluées, peuvent le conduire à revenir. Mais il y faut de l’audace, du courage."
Dans son homélie du 5ème dimanche de carême 2014
"Laissez-vous libérer des bandelettes de l'orgueil. Le Christ ne se résigne pas devant les tombes que nous avons construites avec nos choix de mal et de mort. Il nous invite, quasiment nous ordonne de sortir de la tombe dans laquelle nos péchés nous ont plongés. Le cri de Jésus à son ami : viens dehors est adressé à chaque homme parce que tous sont marqués par la mort. C'est la voix de celui qui est le maître de la vie et qui veut que tous l'aient en abondance. Il nous appelle avec insistance à sortir de l'obscurité des prisons dans lesquelles nous nous sommes enfermés, nous contentant d'une vie fausse, égoïste, médiocre. Notre résurrection commence ici quand nous décidons d'obéir au commandement de Jésus de sortir à la lumière, à la vie. Jésus nous montre en Lazare à quel point il peut obtenir notre changement. Il n'y a aucune limite à la miséricorde offerte à tous. Le Seigneur est toujours prompt à soulever la pierre tombale de nos péchés".